L’ailier gauche Brendan Lemieux des Colts de Barrie se considère comme quelqu’un de silencieux mais dangereux.
Comme il est le fils de l’ancien joueur de la LNH quatre fois vainqueur de la Coupe Stanley Claude Lemieux, cela ne devrait surprendre personne. Le patriarche de la famille a gagné sa vie dans le monde du hockey en rendant la vie misérable à ses adversaires chaque fois qu’il sautait sur la glace, et il y parvenait plutôt bien.
Est-ce que le père remarque des similitudes entre son style de jeu et la manière dont son fils pratique ce sport?
« Oui, Brendan préconise un style très similaire à celui que je pratiquais lorsque je jouais, a indiqué Lemieux au LNH.com. Ceci étant dit, il est difficile de comparer le jeu d’aujourd’hui avec celui de la LNH dans les années 1980 et 1990. Le hockey d’aujourd’hui est moins physique et est beaucoup plus axé sur les habiletés et le rythme est plus élevé, alors Brendan est obligé d’être différent de moi en raison de la manière dont le hockey se joue maintenant. »
Malgré tout ça, Brendan affirme qu’il façonne son jeu à l’image de celui son père.
« Nous sommes deux joueurs qui donnent tout ce qu’ils ont, qui se concentrent sur leur défensive et qui, quand arrivent les séries, cherchent à neutraliser les meilleurs joueurs adverses et à offrir les meilleures performances possibles, a souligné Brendan. Je suis très conscient de ma défensive, mais je suis aussi capable de m’imposer à l’autre bout de la patinoire. »
Lemieux a ajouté qu’il est à son mieux lorsqu’il adopte un style de jeu des séries.
Il a certainement fait ouvrir bien des yeux à l’aide de ses buts opportuns et de son intensité à sa deuxième saison complète avec les Colts dans la Ligue de hockey de l’Ontario en 2013-14, récoltant 27 buts, 53 points et 145 minutes de pénalités en 65 matchs en saison régulière. Il a gagné 10 rangs pour finalement se retrouver au 28e échelon sur le classement final du Bureau central de dépistage de la LNH des patineurs nord-américains admissibles au repêchage 2014 de la LNH.
Les Colts ont été éliminés en six parties par le Battalion de North Bay en demi-finale de l’Association de l’est le 13 avril, mais Brendan a conclu les séries éliminatoires avec sept buts (trois sur le jeu de puissance), 10 points et 16 minutes de punition en 11 matchs éliminatoires.
En plus de s’imposer dans les moments décisifs, Lemieux apprécie son rôle d’agitateur, lui qui évolue sous les ordres de l’entraîneur de Barrie Dale Hawerchuk.
« J’essaie de ne pas trop parler, mais Dale et mon père ont travaillé avec moi pour que je devienne cet agitateur silencieux qui peut faire sortir quelqu’un de ses gonds avec un sourire, un clin d’œil ou simplement un petit coup de bâton derrière le jeu, a expliqué Lemieux. Peu importe ce qu’il faut faire, cela fait partie de mes gènes et cela me vient naturellement. Je sais qu’il est aussi important d’être capable de marquer et de posséder certaines habiletés. »
Il a été demandé à Lemieux ce qui le distinguait de son paternel.
« Comme j’essaie de façonner mon jeu à l’image du sien, j’espère ne pas trop me distinguer de lui », a-t-il répondu.
En plus d’avoir amassé 1 777 minutes de punition en 1 215 parties de saison régulière, Claude a terminé sa carrière à égalité au troisième rang de l’histoire avec Joe Sakic avec 19 buts gagnants en séries éliminatoires de la Coupe Stanley, réussis avec trois équipes différentes. Il a remporté la Coupe Stanley à deux reprises (1995 et 2000) avec les Devils du New Jersey, mettant la main sur le trophée Conn Smythe à titre de joueur le plus utile des séries en 1995.
Brendan a participé à des entrevues avec 28 équipes au Combine de la LNH à Toronto du 26 au 30 mai, et il a affiché de bons résultats aux tests de condition physique. Il a effectué 14 répétitions au développé couché à 150 livres, bien au-dessus de la moyenne de 7,7 répétitions.
L’une des entrevues les plus intrigantes pour Brendan est celle qu’il a eue avec les Red Wings de Detroit. C’est au cours du match no 6 de la finale de l’Association de l’Ouest de 1996 que Claude Lemieux, alors avec l’Avalanche du Colorado, a frappé l’attaquant de Detroit Kris Draper par derrière. Ce jeu, que les partisans de Detroit n’ont toujours pas oublié, a infligé à Draper des fractures de la mâchoire, de la joue et de l’os orbital.
Draper, qui agit maintenant à titre d’adjoint spécial au directeur général des Red Wings Ken Holland, était présent pour l’entrevue de Brendan.
« Nous avons eu une bonne conversation, a dit Brendan Lemieux. C’est vraiment un bon gars. Je ne croyais pas que j’allais avoir une entrevue avec eux, et encore moins que cette entrevue allait être sérieuse. Je croyais qu’ils allaient entrer, faire quelques blagues et que j’allais ensuite quitter, mais je n’ai que de bonnes choses à dire sur leur organisation. Ils ont été extrêmement professionnels, et ils ont à peine parlé de cet incident. J’ai essayé de blaguer à ce sujet, et ils n’ont même pas réagi.
« Je n’aurais aucun problème à jouer à Detroit après cette entrevue, j’en suis certain. »
À un certain moment au cours du repêchage 2014 de la LNH au Wells Fargo Center de Philadelphie, le nom de Brendan Lemieux sera appelé. Pour les partisans des Flyers de Philadelphie, ce nom de famille va certainement raviver quelques mauvais souvenirs.
Après tout, Claude a inscrit 12 buts, dont trois buts gagnants, et 36 points en 53 matchs de saison régulière contre les Flyers, ainsi que huit buts (un but gagnant) et 13 points en 24 parties éliminatoires.
Alors, à moins que ce ne soient les Flyers qui prononcent le nom de Lemieux lors de l’une de leurs sélections, il se peut que les partisans locaux grimacent quand son nom résonnera dans l’amphithéâtre.
« Ma mère adore discuter de l’équipe qui me repêchera. Peu importe l’équipe, ce sera super, a avoué Lemieux. Je me souviens encore de ces matchs à Philadelphie où je m’assoyais avec ma mère et où nous entendions les partisans insulter mon père de bien des façons. Il faut être endurci, mais j’ai bien apprécié l’expérience pour être honnête. »
Claude a affirmé qu’il était excité, et non nerveux, pour son fils.
« Je crois au destin, alors il s’installera pendant longtemps avec l’équipe qui le choisira, a-t-il noté. J’espère seulement qu’il sera sélectionné par une formation qui développe bien ses jeunes joueurs, puisque certaines équipes y parviennent mieux que d’autres. »
Pourquoi pas les Devils, qui possèdent le 30e choix de la première ronde?
« J’aimerais jouer dans n’importe laquelle des villes où mon père a joué, mais le New Jersey serait spécial, a admis Brendan. Il y a remporté un titre de joueur le plus utile (trophée Conn Smythe) ainsi que la Coupe Stanley à deux reprises. »
source :
http://www.nhl.com/ice/fr/news.htm?id=722625&navid=DL|NHL-fr|home
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